lundi 20 juin 2011

Le Fort Jacques et Alexandre


« Au premier coup de canon, les villes disparaissent et la nation est debout ! »
Jean Jacques Dessalines
Empereur d’Haïti (1804-1806)


Juché sur les hauteurs de Kenskoff, le fort Jaques et Alexandre domine une partie de Port-au-Prince. Cet édifice fait parti du vaste projet que l’Empereur Jean Jacques Dessalines entreprit, de fortifier l’ensemble du territoire contre un éventuel retour de français, après l’indépendance. Ce monument phare est un témoignage vivant de notre passé glorieux, de première République nègre indépendant de la planète.
Près de deux siècles après son érection, ce patrimoine collectif continue d’attirer une clientèle passionnée d’admiration, fuyant parfois l’atmosphère encombrante, bruyante et délétère du centre ville de Port-au-Prince. Etudiants, écoliers, et touristes étrangers continuent d’affluer quotidiennement vers ce lieu de pèlerinage tranquille.
Cependant, l’accès à l’enceinte du fort exige une cotisation arbitraire. Des individus sans identification imposent selon leur gré le prix à payer pour admirer l’œuvre que nos ancêtres nous ont laissé en héritage. Qui sont-ils ? Pour qui travaillent-ils ? On ne sait pas !
Au cœur d’une partie de la foret des pins, le fort Jacques et Alexandre surplombe une partie de la baie de Port-au-Prince, avec une vue panoramique splendide.
L’extrême précarité de vie des paysans d’alentour en fait une population de mendiants. Dans les clairières de cette forêt dégradée, vieux et enfants à tout bout de champs vous aborde pour une obole. Ce qui nous pousse à nous demander si l’Empereur a édifié le fort pour en arriver là ? La réponse est non ! Et l’on sait que les coupables sont ces batards qui on galvaudé toute la sublimité de l’unique Révolution anti-esclavagiste, anti-colonialiste, anti-segregationniste de toute l’histoire de l’humanité.

Le traitement du fort par les autorités publiques ne peut nous laisser sans inqiuétudes. A l’heure où des compagnies internationales tentes de dérober tous nos monuments en bronze, il ne reste pratiquement aucun canon sur les murailles du fort. Ensuite, les toilettes ne sont pas propres et disponibles pour les visiteurs.

Toutefois, nous vous invitons à partager un moment de paix dans ce refuge serein dans les hauteurs de Furcy.
[...]
Que l’amour de la patrie enfle tous nos neveux
Si quelques jours sur tes rives, reparaissent nos tyrans
Que leurs hordes fugitives servent d’engrais à nos champs
Antoine Dupré
Hymne à la Liberté